À cet égard, elles représentent sans doute l'inspiration la plus frappante, l'exemple le plus achevé, la synthèse la plus parfaite de la notion de style appliquée à l'œuvre pour piano de Claude Debussy[157] ». Sa mort a rompu le fil d'Ariane qui nous guidait au labyrinthe du passé. Haydn sat at the harpsichord, began to play from the manuscript, then stopped abruptly. -  Quant à la tonalité, elle est mise à rude épreuve, et cela, loin de tout chromatisme. Mais Chopin et Liszt avaient donné d'admirables lettres de noblesse musicale à un genre destiné à la pédagogie. 8 Debussy Etude No.1 <다섯 손가락을 위하여(pour les cinq doigts) > Debussy Etude No.2 <3도를 위하여(Pour les Tierces) >Debussy Etude No.3 <4도를 위하여(Pour les Quartes) >Debussy Etude No.4 <6도를 위하여(Pour les Sixtes) >Debussy Etude No.5 <옥타브를 위하여(P our les Octaves) >. puis Debussy vint, décomposant, dénervant, déchiquetant doucement le fil, En effet, depuis le début de la guerre, les éditions allemandes ont été retirées du commerce. Listen to Debussy, C.: 12 Etudes - Estampes by Sally Pinkas on Apple Music. Ce serait ainsi « non sans quelque méfiance[CD 17] » que les douze pièces paraissent en hommage à Chopin, Debussy redoutant que la comparaison se fasse à son désavantage[26]. J'espère qu'elle vous plairont, tant pour la musique que pour leur destination[CD 17] ? En conclusion de son analyse, Frank Dowe considère que cette pièce, comme l'étude pour les accords, « provoque une impression durable de puissance sombre, inattendue, et qui ne laisse plus la moindre place à l'illusion impressionniste[texte 10],[223] ». L'humour présent dans les Études — « cet esprit de plagiat ironique », selon l'expression de Vladimir Jankélévitch — témoigne, en effet, de la « bonne humeur de la parodie mutuelle chez les musiciens français : Debussy qui pastiche « Monsieur Czerny », Séverac qui pastiche Daquin, Charles Bordes, Albéniz et Emmanuel Chabrier, Chabrier qui parodie les rodomontades tétralogiques, Satie qui pastiche tout le monde, Saint-Saëns lui-même, dans Le Carnaval des animaux, imitant Offenbach, Berlioz… et Saint-Saëns, Ravel enfin, qui parle si souvent la langue de Domenico Scarlatti — ils mettent tous le souci romantique de leur priorité après le souci de leurs feintes[126] ». Ce compositeur, « élève chéri de Fauré[167] », était un ami proche de Debussy et un excellent pianiste, au point de créer en duo avec lui la suite En blanc et noir, le 21 décembre 1916[114]. Dans ce contexte de combats extérieurs et intérieurs, le compositeur sort enfin du silence en affirmant des choix esthétiques personnels, radicaux même. Read about Etudes, L. 136: I. Pour les « cinq doigts » d'après monsieur Czerny by Claude Debussy and see the artwork, lyrics and similar artists. Frank Dowe attribue pourtant à cette pièce, par « son début bégayant, virtuellement atonal, un souvenir du General Lavine et du music-hall comme un avant-goût de la fragmentation opérée par Webern et ses successeurs[texte 2],[91] ». Et, par « goût du paradoxe, la tonalité de do majeur est franchement affirmée (mes.53) » dans l'étude pour les degrés chromatiques[198]. 8 4 l'avait fait au printemps, la S.N.M. 2. 8 Dans l'étude pour les sixtes, par exemple, la duplication se présente d'une mesure à l'autre « par modification rythmique du deuxième temps, ce qui entraîne un ralentissement, un amollissement de l'articulation[214] » : Dans la réexposition (A’), « Debussy reprend en quelque sorte, à la mesure 51, la situation dans l'état où il l'avait laissée quelque quarante mesures plus tôt : nous retrouvons, aux notes de la mélodie, le caractéristique triolet de sixtes jouées par allers-retours à distance de quarte ; mais alors il est assorti, à la main gauche, d'une simplification rythmique qui poursuit l'effort de ralentissement entrepris entre les mesures 10 et 11 ; cette tendance sera maintenue entre les mesures 51 et 52, où l'on quitte même les triolets pour descendre au rythme de croches[215] ». Susanne Anatchkova Piano. Sa toile est l'espace sonore autour de l'instrument, « sur le plan de la technique pianistique, les, « écriture continue des tierces majoritairement à la main droite, très différente de celle du, « la rigueur de l'écriture : pas un seul son de la voix principale qui ne soit ou ne contienne une tierce, « un Debussy nostalgique et langoureux, les douces consonances des tierces en. Discover more than 56 million tracks, create your own playlists, and share your favourite tracks with your friends. One day, Mozart taunted Haydn that the latter would never be able to play a piece which Mozart had just written. Stream songs including "Images, Book 1: No. « Quelque chose s'impatiente, s'énerve et se déchaîne dans la coda finale de l'étude. (-) - V/V/V - 24287×⇩ - Feldmahler, Frontmatter (scan) (Preview) Deezer: free music streaming. Ce que je fais me semble si misérablement petit ! La section centrale, à la façon du, « Tant de tierces et d'autres intervalles de remplissage viennent s'ajouter aux octaves (sauf dans la section centrale, dont le délicat dépouillement sonore et dynamique est voulu par contraste) que, musicalement, on finit par oublier tout à fait le prétexte technique du morceau, « réinvente de manière poétique un matériau sonore réduit au minimum, « dans cette étude, la position changeante des mains rend incommode l'emploi des pouces, et son exécution en deviendrait acrobatique », « Serait-ce là un hommage de Debussy à nos anciens clavecinistes qu’il admirait tant. Elle est traquée, l'étude pour les tierces. Ainsi, « ce qui retient notre attention, c'est la recherche de cette épure, de cette version élémentaire, impossible à simplifier davantage, recherche qui s'accomplit par le moyen de la duplication et qui transcende la barrière des distances à travers l'œuvre. 6, Pour les huit doigts… Listen to 12 Etudes for Piano: I. Pour les cinq doigts from Claude Debussy's 50 Debussy for free, and see the artwork, lyrics and similar artists. Cependant, les études no 10 et no 11 avaient déjà été interprétées en public par le pianiste américain George Copeland, le 21 novembre 1916, dans l'Aeolian Hall de New York[121]. Claude Debussy's Études (L 136) are a set of 12 piano études composed in 1915. Harry Halbreich décrit ces sonorités comme « froides et quelque peu lunaires, déterminées par la présence de cet intervalle antiromantique et antitonal, qui s'éclaire parfois de la dure lumière du triton[70] ». Je goûte infiniment bon nombre de ces œuvres subtiles, mais il en est quelques-unes, parmi les dernières surtout, où l'auteur, craignant sans doute d'être distancé, s'inflige à lui-même des surenchères et dépasse son but premier : celles-là, je ne les aime point ; je ne les comprends pas. Dans une lettre à un de ses amis, où il parle « des heures où l'on n'aperçoit guère plus que le suicide pour en sortir », il se confie en des termes qui laissent paraître sa « dépression noire » : « Depuis longtemps — il faut bien l'avouer ! La correspondance du compositeur permet de trancher en faveur du concert du 14 décembre 1916, en apportant une précision que ses biographes n'ont pas relevée : le 26 novembre 1916, Debussy félicite Walter Rummel pour son initiative de présenter Quatre études dans un concert au profit de l'« Aide affectueuse aux musiciens », association que le pianiste avait fondée en octobre 1915 avec son épouse, fille du peintre de l'école de Barbizon Jean-Ferdinand Chaigneau[CD 18]. », « la version définitive pour les arpèges composés offre un meilleur pendant aux études qui l’entourent dans la collection, aussi bien dans l’édition publiée que dans la disposition envisagée à l’origine par le compositeur, « le papier employé est fin et de mauvaise qualité, chaque page mesurant, « sa vitalité rythmique, son vaste registre dynamique et la mise en place des voix dans la présentation des éléments, comme dans le final d'un, « par son expression immédiate, qu'il s'agisse de l'agressivité vigoureuse et de l'insistance cauchemardesque des première et deuxième parties, ou de l'intensité des évocations visionnaires de la section centrale, mystérieuse et inquiétante, « une affirmation de puissance presque agressive, avec une poigne vigoureuse trop souvent déniée à l'auteur de, « Debussy inhabituel dans la douzième étude, qui paraît bien plutôt écrite à la gloire de ce « rythme de machines » dont la musique commence alors, avec, « extraordinaire milieu du morceau, totalement différent, lent jusqu'à la négation du mouvement (une croche du, « abrupt, saisissant : il se situe à l'opposé de ce qu'on attend d'un apogée brillant, et donne à la conclusion du recueil un véritable poids émotionnel, « n'est pas la plus belle des douze études », « mais c'est indubitablement celle qui révèle le mieux en Debussy d'autres mondes possibles, et demeurés inexplorés, « savoir que l'œuvre fut créée par Walter Rummel en 1916, c'est évoquer un massacre… », « un sens de la musique française pour piano comparable à celui de, « plus assez bien jouer du piano pour risquer l'exécution de mes, « cette musique exige de l'interprète une sorte d'élégance particulière, d'élasticité très difficile à réaliser, « à sa mort, Debussy laissait son œuvre pianistique entre les mains d’interprètes renommés qui, sur scène, pouvaient transmettre aux auditeurs une interprétation autorisée — en partie du moins — par le compositeur. À peine a-t-on énoncé une tonalité que l'on se retrouve dans une autre, dans aucune, dans un rappel. La fin interrogative est un « peut-être » ouvert sur l’infini des virtualités[79] ». Mais ni Walter Rummel, ni George Copeland, ni Ricardo Viñes, ni Élie Robert Schmitz ni Maurice Dumesnil ne furent amenés à enseigner leur savoir-faire dans le cadre du Conservatoire[124] ». Courier Dover Publications, 1966. Cette étude « est censée être en fa majeur — du moins est-ce sa signature ». 6 6 Ce que je fais me semble si misérablement petit ! Pour les "cinq doigts" d'après Monsieur Czerny (Original Version) 1. Une incertitude subsiste autour de la création des Études : à quelle date et dans quel cadre ont-elles été présentées en public ? Information from its description page there is shown below. Celle-ci témoigne, dans ses souvenirs, de l'étonnement du public : « Au concert, à peine avais-je commencé les do-ré-mi-fa-sol-fa-mi-ré-do de la pièce pour les cinq doigts que, dans le public, une dame réfractaire à l'esprit, et croyant retrouver sans doute les « gammes » fastidieuses de sa jeunesse, s'exclama, suffoquée : — Tout de même ! 4. pour les sixtes Ainsi, Jankélévitch reconnaît qu'« il est possible que le durcissement des notes dans les dernières œuvres de Debussy se soit accompli en grande partie sous la pression de Ravel[13] ». Le 27 septembre 1915, il ajoute qu'« en deçà de la technique, ces Études prépareront les pianistes utilement à mieux comprendre qu'il ne faut pas entrer dans la musique qu’avec des mains redoutables[CD 15],[note 1],[25],[47] ».
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