hippocrate : épidémies

1 D’abord ne pas nuire 1.1 En médecine. Hippocrate. De l'aliment. Il y a un effort pour définir quelles catégories de la population sont particulièrement touchées par tel mal. Une fois surmontés ces obstacles, c’est le résultat intrigant de plus d’un an d’observations médicales, menées autour de l’an 410 sur l’île de Thasos, vers la fin de la guerre du Péloponnèse, quelque vingt ans après la grande « peste » d’Athènes, qui s’offre à nous. Janus Cornarius (ca. Rationalisation de la pathologie et explication de la maladie par des causes, quantification (approximative certes, mais tout de même présente) de la « courbe » épidémique, symptomatologie précise des affections et identification des malades les plus « à risque ». _____, À propos du projet « Les Humanités dans le texte ». La plupart des malades, sans avoir de fièvre, resta debout. Spécialisé dans l'histoire des idées, la médecine ancienne et les rapports entre médecine et philosophie en Grèce, il a récemment publié l'ouvrage Krisis ou la décision génératrice : Épopée, médecine hippocratique, Platon, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 322 p., 2020. Hippocrate: Tome V, 1re Partie: Des Vents - de l'Art: 5 (Collection Des Universites De France Serie Grecque) by Professor Jacques Jouanna | 1 Jan 2003 Paperback (3) A. L. Chizhevsky, Zemlya v ob’yat’yakh solntsa, “The Earth in the Embrace of the Sun” in Chizhevsky, Kosmicheskiy pul’s zhizni (Moskva, 1995). Tout pourrait finalement laisser croire que nous sommes ici en terrain connu. Quelle est la pertinence, aujourd'hui, de leurs idées à ce sujet ? Mais le médecin ancien n’en vient aucunement à une conclusion de ce type. Les premières descriptions de telles maladies se trouvent dans les Épidémies I-III, un traité de la Collection hippocratique de la fin du Ve siècle, souvent perçu comme un des plus représentatifs de la médecine « d’Hippocrate ». Background: The ancient Greek term "apoplexy" as is repeatedly mentioned by the Hippocratic School of Medicine, included a cluster of diseases, mainly those concerning the central nervous system. Πρωῒ δὲ τοῦ θέρεος ἀρξάμενοι, διὰ θέρεος καὶ κατὰ χειμῶνα, πολλοὶ τῶν ἤδη πολὺν χρόνον ὑποφερομένων φθινώδεες κατεκλίνησαν· ἐπεὶ καὶ τοῖσιν ἐνδοιαστῶς ἔχουσι, πολλοῖσιν ἐβεβαίωσε τότε· ἔστι δ' οἷσιν ἤρξατο πρῶτον τότε, οἷσιν ἔρρεπεν ἡ φύσις ἐπὶ τὸ φθινῶδες. Rédigés en dialecte ionien, comme l'Histoire d'Hérodote, ils sont les remarquables témoins d'une médecine rationnelle dont un noyau important date de la seconde moitié du Ve siècle ou de la première moitié du IVe siècle avant J.-C. Professeur de littérature et civilisation grecques à la Sorbonne, Paris IV et directeur de l'Unité de recherche sur la médecine grecque au CNRS (1990-2000), président de l'école doctorale Mondes anciens et médiévaux ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres (1997), XXVII. Des épidémies . But this realization did not come all at once, and in the science of medicine it was peculiarly slow. Malgré la mine d’informations que constitue l’édition critique commentée de Jacques Jouanna, la lecture d’un tel texte reste difficile. Ensuite, chez nombre d’hommes pour qui l’on pouvait soupçonner cet état, le mal se renforça alors. References (1) Georges Bataille, Accursed Share: An Essay on General Economy, vol. En savoir plus sur le projet « Les Humanités dans le texte », Voir tous les articles de « Vu.es d'Ulm », S’abonner à Vu.es d’Ulm, l’infolettre d’une école ouverte, 45 rue d’Ulm In: Littré E, editor. L'auteur hippocratique a observe cette maladie à l'état épidémique; ceci est une circonstance qui, à ma connaissance, n'a pas encore été consignée ailleurs. Toutes les informations de la Bibliothèque Nationale de France sur : Épidémies - Hippocrate (0460-0377 av. The Medical Heritage Library (MHL), a digital curation collaborative among some of the world’s leading medical libraries, promotes free and open access to quality historical resources in medicine. La tradition du texte dans Épidémies I et IIIA. Sous son nom, on groupe un grand nombre d'oeuvres, authentiques ou non, qui forment le "Corpus hippocraticum". JC.) Épidémies I et Épidémies III rédigées par un même auteurII. La réflexion sur l'art et l’éthiqueX. Mémoire des champs de bataille : Teutobourg, quel avenir pour une défaite . L’auteur et la dateXI. L’épidémie n’est pas une catastrophe mais s’explique rationnellement. Hippocrate Tome IV, 1re partie : Épidémies I et III « Le traité, dont le titre originel est inconnu, est l'un des fleurons les plus remarquables du rationalisme hippocratique. : Hippocrate, Épidémies V et VII, ed. Des fièvres chez certains, chez d’autres non. Ἐγίνετο δὲ ταῦτα μειρακίοισιν, νέοισι, ἀκμάζουσι, καὶ τούτων τοῖσι περὶ παλαίστρην καὶ γυμνάσια πλείστοισι· γυναιξὶ δὲ ὀλίγῃσιν ἐγίνετο. Des spécialistes de médecine antique ont constaté que le praticien semblait là avoir rassemblé tous les éléments qui permettrait de conclure aisément à une circulation du mal. « Le traité, dont le titre originel est inconnu, est l'un des fleurons les plus remarquables du rationalisme hippocratique. La tradition imprimée, Stemma des manuscritsConspectus siglorumTexte et traductionNotes complémentaires Compléments bibliographiquesIndex nominumIndex verborvm, Collection des universités de France Série grecque, Collection des universités de France Série grecque - Collection Budé. sur la définition de l’art de la médecine : « L’art a trois termes : la maladie, le malade et le médecin. La traduction latineC. Ils mourraient plus brusquement qu’il n’est habituel dans le déroulement de ce type d’affections. nous propose à propos de l’action du soignant ou du médecin « primum non nocere » (d’abord ne pas nuire). La fulgurance de certaines formules étonne. Dans cet essai à la fois historique et linguistique, Vivien Longhi, spécialiste en médecine ancienne et philosophie grecque, nous éclaire sur l'origine de la notion d'« épidémie », introduite par les médecins de la Grèce antique. La façon dont il analyse l’épidémie d’oreillons est étonnante : « cela arriva aux adolescents, aux jeunes gens, aux hommes dans force de l’âge, et parmi eux, à la plupart de ceux qui allaient à la palestre et au gymnase. Cela arriva aux adolescents, aux jeunes gens, aux hommes dans la fleur de l’âge, et parmi eux, à la plupart de ceux qui allaient à la palestre et au gymnase. PhD in Greek Philology (honors), Complutense University 1977. Après la récidive, au troisième jour, la rate diminuait ; la surdité était moindre ; douleur aux membres inférieurs ; la nuit, il eut de la sueur ; la crise eut lieu au dix-septième jour ; et il ne fut pas frappé de délire pendant la récidive. sur la finalité de l’action du médecin : « pratiquer, à propos des maladies, deux choses : être utile ou ne pas nuire ».3. Atténuer, épaissir le corps entier, la peau, les chairs, le reste, et ici le faire, là ne pas le faire. Ce médecin a exercé particulièrement dans la Grèce du Nord à Thasos, mais aussi dans d’autres cités de la côte thrace ou de Thessalie. Le Corpus hippocratique (en latin Corpus Hippocraticum), la Collection hippocratique ou le Canon d'Hippocrate est un recueil d'une soixantaine de livres de médecine écrits en ionien et que la tradition attribue au médecin grec Hippocrate.Ils sont cependant très disparates dans leur contenu, la datation et le style et leur paternité réelle est en grande partie douteuse. XIX. Parmi ceux qui s’alitèrent, je ne sais s’il s’en trouva pour résister au mal un temps normal. Pourtant, ce traité, formant un tout qui a été Nature, but et structure de l'ouvrageIV. le diagnostic rÉtrospectif de quelques cas cliniques des "ÉpidÉmies" v et vii Le faible nombre de femmes touchées va dans ce sens, sans qu’il soit besoin d’être expert en microbiologie pour le voir. C’est ce qui ressort de l’examen des fiches où le médecin présente dans nombre d’entre elles non seulement des précisions sur l’identité du malade, mais aussi des indications topographiques, sur la cité où il a examiné le malade, voire sur son adresse par référence à un lieu connu de la cité. De l'aliment. Pour chacune d’entre elles, les réactions « immunitaires » différenciées de sous-groupes de patients sont décrites. Retrouvez des extraits du traité d'Hippocrate sur le blog des Belles Lettres. Les techniques de l'observationVII. All phenomena are equally divine and equally natural. Sprach- und literargeschichtliche Untersu- 1500 – March 16, 1558) was a Saxon humanist and friend of Erasmus. Lors de la « peste » qui frappa Athènes, si l’on en croit Thucydide, en l’absence de connaissances fiables, discours, récits et rumeurs accrurent le caractère terrifiant de la maladie. F-75230 Paris cedex 05 +33 (0)1 44 32 30 00 (standard), Par Vivien Longhi dans le cadre du projet "les Humanités dans le texte", Hippocrate refusant les présents d'Artaxerxès, Anne-Louis Girodet, 1792, Avant la contagion : le médecin hippocratique face aux « épidémies », Chiffres clés et classements internationaux, HRS4R - Stratégie des RH pour les chercheurs, Dispositifs de lutte contre le harcèlement sexuel et moral et contre les violences sexistes. Τirées du mot δῆμος (dêmos), « pays, territoire », puis « peuple », ces formes composées désignent « ce qui se trouve dans le pays » selon le Dictionnaire étymologique de la langue grecque de Pierre Chantraine, ce qui réside chez un peuple. Pronostic et thérapeutiqueIX. Sixième livre des épidémies. NOTE SUR HIPPOCRATE, ÉPIDÉMIES III, 15-16 * Le troisième livre des Epidémies présente successivement une liste de cas individuels de malades, la description générale d'une κατάστασις (« constitution »), dite par Galien « pestilentielle »*, et une nouvelle liste de seize cas individuels. Epidémiques d'Hippocrate, traduites du grec... suivies des quarante-deux histoires racontées par cet … 1. Épidémies I. et . [30] Hippocrate. Le mal frappa peu de femmes. Et il n’y a pas là simple prudence de sa part. C’est en particulier le cas de trois considérations à la fin de la deuxième constitution (c. 11 § 2) qui sont restées parmi les plus célèbres de la collection médicale attribuée à Hippocrate : 1. sur la nécessité du pronostic dans les trois dimensions du temps : « Dire le passé, comprendre le présent, prédire l’avenir ».2. Les voix s’enrouaient peu de temps après. XX. La relative mise à l’écart de l’antiquité du débat contemporain tient peut-être plutôt à ce que ces textes laissent le lecteur face à un sentiment d’étrangeté : il n’y reconnaitra bien souvent ni les noms des maladies qu’il connait, ni la phénoménologie de ce qu’il sait être une épidémie. Jacques Jouanna, Paris, Belles Lettres, 2000. Oeuvres complètes d’ Hippocrate, vol. Les constitutions climato-nosologiquesV. The term was wrongfully infiltrated in Western European medicine as synonymous to what is called today a "stroke" of the brain. libros Aphorismorum Hippocratis. Pour tous, la fièvre s’éteignit sans causer de dommages. Ne fréquentant pas, dans la plupart des cités antiques, les lieux d’exercice, elles ont été largement épargnées par le virus alors en circulation. Chez beaucoup de malades il y eut des toux sèches mais qui ne faisaient rien remonter. Le médecin ne se focalise ainsi pas seulement sur le mal le plus meurtrier, cette « phtisie » galopante estivale dont la suite du passage cité montrera qu’elle est une maladie pulmonaire aux complications particulièrement dangereuses. Médecin, Hippocrate est né dans l'île dorienne de Cos en Asie Mineure, et serait mort à Larissa. Studies Ancient Greek Medicine, Greek Metrics, and Greek Tragedy. Certains eurent aussi un peu de température. L’image aura une postérité dans le grec chrétien, et pourra même, perdant son sens péjoratif, désigner la venue et le séjour du Christ rédempteur chez les hommes (Eusèbe, Préparation évangélique, V, 25). ( Procédés thérapeutiques.) L'œuvre conservée sous son nom, comprenant une soixantaine de traités, désignée actuellement sous le nom de Collection hippocratique ou Corpus hippocratique, constitue les premiers écrits médicaux conservés de la médecine occidentale. C’est net à la fin du texte, à propos des phtisiques qui sont frappés par l’épidémie en fonction de la gravité de leur état antérieur. Comment les médecins anciens donnent-ils à voir le mal qui devient ἐπιδήμιος ? Tél. Description: 41 p. ; 24 cm. There is something arresting in the spread of an epidemic and in the onset of epilepsy or of a pernicious fever. Une telle conception explique enfin sans doute plus concrètement et tristement la propension des soignants à s’exposer aux épidémies par ignorance les lois de la contagion, erreur dramatique rapportée par Thucydide au début de son récit, quand il nous rappelle que les médecins furent les premiers à être emportés par la maladie (II, 47, 4). S’il y a « épidémie » c’est enfin parce que les maladies décrites « dominent » et chassent pour ainsi dire les autres. Les premières descriptions de telles maladies se trouvent dans les Épidémies I-III, un traité de la Collection hippocratique de la fin du Ve siècle, souvent perçu comme un des plus représentatifs de la médecine « d’Hippocrate ». » »Incipit de la notice de Jacques Jouanna au présent volume, Retrouvez des extraits du traité d'Hippocrate sur le blog des Belles Lettres. Hippocrate Tome IV, 1re partie : Épidémies I et III Texte établi et traduit par : Jacques Jouanna, Avec la contribution de : Alessia Guardasole, Anargyros Anastassiou, Notes … Texte établi et traduit par : Jacques Jouanna, Avec la contribution de : Alessia Guardasole, Anargyros Anastassiou, Notes de : Jacques Jouanna. [Hippocrates], Nat. C’est tout à fait net pour l’attaque « d’oreillons », la deuxième maladie de l’année, qui frappe principalement les hommes, et même plus fortement les plus vigoureux et les plus sportifs d’entre eux. Il fut célèbre dès son vivant, comme l'indiquent les mentions de son jeune contemporain Platon dans le Protagoras ou dans le Phèdre. Eberhart , 1815. La logique du terrain conduira au contraire à privilégier les images de la « pousse » du mal ou celle de la « tendance » ou du « penchant » à le subir (ἔρρεπεν, errepen). Ces lignes laissent en revanche affleurer des aspects fondamentaux de la conception hippocratique des épidémies. : Hippocrate, De la nature de l’enfant , … Outre la cause climatique, affleure ici aussi une cause humorale ou idiosyncrasique (liée aux caractéristiques naturelles de chaque malade). Nunc primum editae Graece simul ac Latine per Eilhardum Lubbinum.. Fables. Le rappel initial du fait que cette maladie touche des hommes en pleine forme (ἀκμάζουσι, akmazousi) et la focalisation de ses observations sur les testicules des patients laissent penser qu’il privilégie une explication par le « terrain » pathologique au détriment d’une explication par l’agent pathogène. Ἦν δὲ ὁ τρόπος αὐτῶν· χαῦνα, μεγάλα, κεχυμένα, οὐ μετὰ φλεγμονῆς, ἀνώδυνα· πᾶσιν ἀσήμως ἠφανίσθη. Les formes ioniennes peuvent sembler curieuses à qui ne fréquente pas assidûment Hérodote dans le texte ; le lexique est rare et technique (par ex. Ils inaugurent l’émergence d’une médecine statistique avant la lettre sur la proportion des malades atteints par les différentes maladies au cours de chaque saison.En troisième lieu, à la description du détail et à la vision d’ensemble s’ajoute un volet réflexif sur l’art de la médecine, où le médecin prend de la hauteur après les tableaux nosologiques et avant les fiches de malades. Malheureusement il a été victime, dès la haute Antiquité, d'une dislocation accidentelle au cours de la transmission du texte. L’épidémie n’est pas présentée ici comme un phénomène inouï, radicalement nouveau, propre à semer le désordre dans la cité et à mettre en échec la rationalisation médicale. Elsa Garcia Novo, Universidad Complutense de Madrid, Greek Philology Department, Emeritus. Ce n’est pas que les textes anciens évoquant de grandes maladies qui s’abattent subitement sur toute une population manquent ; bien au contraire, il serait même vain de vouloir ici tous les répertorier. Le médecin est le serviteur de l’art. Comprendre la maladie demande aussi de la réinscrire dans le temps long. (2) For example: A. L. Chizhevsky, les Épidémies et les perturbations electromagnettiques (Paris: Hippocrate, 1938). Beaucoup voire la très grande majorité de ces patients-là moururent. C’est dans des « constitutions climatiques » (en grec κατάστασις, katastasis, mot qui a aussi des usages politiques), de vastes tableaux climato-nosographiques des maladies advenues en un lieu et en une année donnés, que se déploient les descriptions des épidémies. Des humeurs, expulser les unes, dessécher les autres, ingérer quelques-unes, tantôt par une voie, tantôt par une autre. Elles ouvrent une fenêtre sur la réflexion qui est celle du médecin ancien quand il est confronté à des maladies qui frappent une population entière. Epidémies d'Hippocrate, premier et troisième livre (1815) Paris : impr. Malgré les progrès accomplis au . Malheureusement il a été victime, dès la haute Antiquité, d'une dislocation accidentelle au cours de la transmission du texte. Le médecin ne manifeste pas non plus de frayeur devant la violence du mal, ni ne témoigne de pitié pour les morts pourtant nombreux qu’il recense. Né en 460 à Cos dans une branche de la famille aristocratique des Asclépiades qui prétendait descendre d'Asclépios, il apprit la médecine dès l'enfance auprès de son grand-père, déjà nommé Hippocrate, et de son père. Le vaste tableau que fait Thucydide de l’effondrement d’Athènes écrasée par une maladie qui frappe les hommes comme du bétail (II, 51, 4) paraîtrait en comparaison de l’ordre de la science-fiction et pourrait sembler une dystopie produite à dessein pour effrayer. Cependant, ... Il n’avait pas suivi les enseignements d’Hippocrate, son contemporain et célèbre médecin de Cos, mais il partageait avec ce dernier la volonté de poser les bases d’une approche scientifique de la médecine, fondée sur l’observation. 36-67 ; fol. Country of Publication: Germany Publisher: Mainz : Wiesbaden : Akademie der Wissenschaften und der Literatur ; F. Steiner, c1982. Est en effet constatée de façon tout à fait remarquable, comme chez Thucydide (II, 51, 1), la disparition, lors de la crise épidémique, des affections les plus fréquentes habituellement (« mais les autres maladies qui se traitent chez le médecin, les habitants n’en furent pas atteints »). Il y eut encore, chez beaucoup, des gonflements au niveau des oreilles, d’un seul côté de la tête ou des deux côtés à la fois. Avec le Pronostic et les Aphorismes , il est le plus cité dans les articles de l’ Encyclopédie selon des analyses statistiques de Roseline Rey (1992, p. 257-276). Texte grec issu de l’édition de Jacques Jouanna, Hippocrate : Épidémies I et III, Paris, Les Belles Lettres, 2016, traduction personnelle. Il y en eut aussi qui eurent, suite à la toux, des inflammations douloureuses aux testicules, d’un seul côté ou, pour d’autres, des deux côtés. In: Littré E, editor. Ce programme vise à mobiliser un réseau national en humanités classiques associant tous les niveaux du secondaire et du supérieur, en vue de constituer une bibliothèque numérique composée de modules qui seront notamment hébergés sur la nouvelle plateforme Odysseum, mise en place par le Ministère. De l'usage des liquides , Collection des universités de France, Paris, 1972/2003, pp. de J.-B. Il est en effet facile de deviner a posteriori, à partir de ces quelques notations, que le virus se transmettait à Thasos par la fréquentation de lieux où se pratiquent des sports qui imposent une grande promiscuité, comme la lutte à la palestre. Les premières pages des Épidémies I sont une de ces « constitutions ». Autrement dit, les oreillons frappent ces jeunes gens, non pas parce qu’ils se côtoient au gymnase, mais avant tout parce qu’ils sont des mâles et que la maladie requiert, pour s’aggraver et se consolider, la vigueur et la pléthore sanguine qui est typique des sportifs de bon niveau et des hommes dans la fleur de l’âge. e. siècle. Il faut que le malade s’oppose à la maladie avec le médecin.
hippocrate : épidémies 2021